Du 12 au 15 août, la ville aux deux poissons est devenue la capitale helvétique des équidés. La campagne à quelques pas du centre ville a hébergé l’édition 2021 du championnat suisse d’attelage. Un retour sur un événement d’envergure pour ce sport de niche.
Pour accéder au terrain, un dispositif de sécurité est mis en place. Les bénévoles contrôlent les pass sanitaires de tout un chacun qui souhaite franchir l’entrée. «Au niveau organisationnel, l’implémentation d’un protocole a nécessité quelques mesures supplémentaires. Toutefois, le jeu en vaut la chandelle. 99% des concourants et amateurs ont accepté ces règles. Elles ont permis de créer un îlot sécurisé et festif où la manifestation a pu se dérouler.», remarque Matthieu Landert, président de l’organisation du championnat suisse d’attelage Orbe 2021. Au vu de la pandémie, le comité observe le courage et l’engagement des athlètes. Depuis mars 2020, peu d’épreuves ont pu avoir lieu. Les sportifs ont dû maintenir la forme en s’exerçant en privé. Avoir une infrastructure qui permet la pratique des trois disciplines n’est pas évident pour un meneur. «En raison du contexte, je dirais que les soixante-six participants ont tous enregistré des performances assez exceptionnelles. En général, en Suisse, le nombre de passionnés qui exercent cette discipline connaît des fluctuations. Avec plus de 2500 personnes présentes, l’événement Orbe 2021 illustre un engagement affirmé de la part des meneurs et un intérêt accru des amateurs.»
Complicité et compétition
Ancrée dans la tradition helvétique, cette branche de l’hippisme repose sur l’esprit de la compétition et celui de la collégialité et de la bienveillance. «Les fondements de ce sport demeurent inchangés. Il y a non seulement la complicité entre le meneur et les chevaux, la complicité entre le meneur et son entourage mais aussi l’entraide entre les différentes équipes», raconte une cavalière senior venue de la Côte vaudoise. Quant aux épreuves (le dressage, le marathon et la maniabilité), elles ont quelque peu changé au fil du temps. «Avant les années 1970, l’épreuve marathon était un parcours de 42 kilomètres. Aujourd’hui, c’est plus technique et moins long. Il y a une évolution au bénéfice du bien-être de l’animal et de l’homme», relate cette passionnée. «En sus des contrôles vétérinaires, les épreuves s’adaptent en fonction de la météo. Certes compliqué et exigeant, le parcours du samedi a été adapté pour composer avec la chaleur», rappelle Matthieu Landert.
Pour le comité d’organisation, le bilan est positif. «Malgré les conditions bien particulières, les sponsors locaux et la commune d’Orbe, les sportifs, les bénévoles et les spectateurs ont tous répondu à l’appel. L’édition 2021 est une belle carte de visite pour ce sport de niche et pour la région qui nous a accueillis», conclut Matthieu Landert.