Deux étoiles au plus grand festival de cirque du monde

Créé il y a 50 ans, le festival international du cirque de Monte-Carlo est au cirque ce que les oscars hollywoodiens sont au cinéma. Habitants de Chavornay, Steven Carroli et sa partenaire Emi Velkova en reviennent auréolés du prix spécial de la mairie de Monaco.

Sa première participation au festival international du cirque de Monte-Carlo, c’était il y a tout juste vingt ans: alors âgé de dix-sept ans, Steven Carroli s’est occupé des rideaux pour les entrées des artistes. A cette occasion, il avait choisi de porter un costume de groom d’hôtel.

Les années suivantes, Steven est retourné travailler au festival, d’abord comme aide-régisseur de plateau, puis comme régisseur. Il n’a donc pas été surpris lorsque, en mars de l’an passé, il a reçu un appel d’Urs Pilz, le directeur du festival, qui lui annonçait qu’il serait présent pour l’édition 2025. Steven a répondu qu’il serait comme d’habitude à sa place de régisseur le jour venu. Mais il est resté muet de stupéfaction lorsque Urs Pilz lui a annoncé que oui, il serait bien là en qualité de régisseur, mais que de surcroît son numéro de monocycle et de jonglage avait été sélectionné pour ouvrir le festival.

Adrénaline

Entrer en piste devant plus de 3000 spectateurs, dont la famille princière de Monaco, un jury et les caméras de la TV, voilà qui a de quoi faire monter l’adrénaline. Et parfois, tout ne se passe pas comme prévu…

Ce jour-là, quand les lumières passent au noir pour lancer le numéro de Steven, pas de musique. Trente secondes de blanc qui paraissent interminables, et qui augmentent encore le stress. L’organisation avait tout bonnement oublié de remplacer l’acrobate dans son rôle de régisseur de plateau pour donner le top départ à la musique !

Haute voltige

Son numéro de jonglage sur monocycle, Steven le présente avec sa partenaire et compagne, Emi Velkova, une artiste de cirque venue de Bulgarie. Tout comme lors de sa première présence à Monaco, il avait revêtu pour le concours ce qui est devenu sa signature vestimentaire: le costume de groom d’hôtel.

Steven et Emi dans leur numéro.  (Photos fournies)

On s’en doute, monter et descendre un escalier sur un monocycle, tout en jonglant, ganté, avec des massues ou encore avec des tasses et des sous-tasses, demande un entraînement constant. Seuls cinq artistes au monde s’y risquent; pour Steven, ce sont en moyenne deux à trois heures quotidiennes d’entraînement qui sont nécessaires pour garder forme et habileté.

La passion du Chavornaysan pour le monocycle lui vient de sa maman, qui l’y a initié. Si son numéro d’acrobate puise dans la tradition du cirque, il lui a donné une touche de modernité en y intégrant un fil rouge joyeux. Numéro qui lui a permis d’obtenir le prix spécial de la mairie de Monaco, un prix qui devrait lui permettre de signer des contrats intéressants pour la saison à venir.

Longue tradition familiale

Steven Carroli appartient à la 7e génération de la famille circassienne Caroli – un accident orthographique a doublé le  «r» d’une partie de ses membres. En Italie, cette famille a fait partie des pionniers du monde des cirques ambulants: première à faire voyager un chapiteau de ville en ville, elle a aussi été la première à passer de la traction hippomobile à la traction mécanique, en rachetant d’anciens camions de l’armée.

La famille Caroli s’est particulièrement illustrée dans le travail avec les chevaux, et Francesco Caroli a été le plus célèbre des clowns blancs du XXe siècle. Steven, qui s’est formé aux arts de la piste à l’académie de cirque de Cesenatico, se montre le digne descendant de la lignée.

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