AFFECTATION – Les autorités vallorbières ont sollicité le conseiller national Jacques Nicolet de Lignerolle pour interpeller le Conseil fédéral sur la possibilité d’un déplacement des ateliers sur le site de la gare de la Cité du fer.
Des ateliers à l’étroit
Annoncée il y a quelques mois, la volonté des CFF de s’implanter sur un site offrant des possibilités de développement a déjà suscité plusieurs réactions et propositions. Accueillir 650 emplois et abriter un des plus grands centres d’entretien ferroviaire de Suisse est un défi qui intéresse plusieurs communes et partenaires privés. La régie fédérale a déjà marqué son intérêt pour les anciens entrepôts FTR (Fabriques de Tabac Réunies) à Bonvillars/Onnens. On a entendu circuler également le nom de Denges et, de nouveau dans le Nord vaudois, celui de la Poissine à Grandson.
Une proposition originale
La proposition vallorbière est originale, dans la mesure où elle redynamiserait une plateforme déjà dédiée aux activités ferroviaires, économisant ainsi des surfaces nécessaires à un nouveau projet. Toutefois les cinq hectares de la gare qui pourraient être reconvertis seraient-ils suffisants – ou existe-t-il des possibilités d’extension – alors que les besoins exprimés par les CFF font état, selon nos sources, d’une vingtaine d’hectares?
Quoi qu’il en soit, la démarche est intéressante, elle traduit la volonté municipale d’identifier toute possibilité de promotion économique, qui plus est, ici, dans un domaine qui a fait la notoriété européenne de la commune.
Contacté par l’Omnibus, le syndic Costantini est prêt à mettre en avant les atouts vallorbiers, ne serait-ce que la disponibilité immédiate d’importantes surfaces dans l’imposante gare de Vallorbe, qui pourraient accueillir des services administratifs. Jacques Nicolet, dont nous publions ici l’entier de l’intervention, s’engage également avec détermination dans la démarche.
INTERPELLATION
Site de la gare de Vallorbe, une opportunité pour un nouveau centre de maintenance de la flotte des CFF dans le canton de Vaud!
Dans le cadre de plusieurs interventions déposées au mois de mars 2021 relatives au maintien des activités des CFF dans le Nord vaudois, le Conseil fédéral et les CFF confirment vouloir maintenir ces activités dans la région de préserver les emplois. Il est même fait mention de l’option de la création d’un nouveau centre de maintenance dans le canton de Vaud à échéance 2028-2030.
Le site de la gare de Vallorbe dispose d’une surface d’environ 50 000 m2 qui est en mains des CFF et déjà affectée en zone ferroviaire. Cette surface pourrait parfaitement accueillir rapidement un nouveau centre de maintenance de la flotte CFF, préservant de ce fait des surfaces dans le canton de Vaud pouvant recevoir d’autres industries. De plus, le flux des pendulaires qui seraient occupés sur ce site serait parfaitement rationnel, puisqu’il se ferait de sens inverse aux habituels déplacements du nord vers le sud du canton, tout en renforçant les emplois de façon décentralisée dans le canton.
J’ai donc l’honneur d’interpeller le Conseil fédéral en lui demandant:
1) Le site de la gare de Vallorbe pourrait-il faire l’objet d’un examen des CFF et du Conseil fédéral afin d’évaluer la possibilité de le retenir dans les sites potentiels à la création d’un nouveau centre de maintenance dans le canton de Vaud?
2) Du fait que la surface du site de la gare de Vallorbe soit déjà en mains des CFF et qu’il serait difficile de l’affecter à autre chose qu’une activité ferroviaire, ne serait-il pas cohérent d’utiliser ce site pour la création d’un centre de maintenance de la flotte CFF dans le canton de Vaud, tout en préservant des surfaces ailleurs pour d’autres industries?
3) Le flux des pendulaires en sens inverse aux habituels mouvements nord- sud du canton qui de ce fait devrait décharger les routes et les transports publics est-il une plus-value pour le choix d’un tel projet?
4) Le maintien et le renforcement des emplois de façon décentralisée dans le canton sont-ils importants aux yeux du Conseil fédéral et des CFF?
Je remercie le Conseil fédéral pour les réponses qu’il pourra apporter à cette interpellation.
Lignerolle, le 7 juin 2021 Jacques Nicolet