BIO : Poules en liberté et bovins bien traités !

AGRICULTURE – Philippe Haldimann et son épouse Marie dirigent leur entreprise agricole reprise en 2013 de ses parents.
À 41 ans, l’agriculteur baulméran est convaincu par le label bio qu’il applique sur l’ensemble de sa production.
Focale sur l’exploitation.

Philippe Haldimann travaille sur un domaine de vingt-quatre hectares, dont la moitié de la surface est réservée à l’herbage, l’autre aux grandes cultures (blé, colza, tournesol, pommes de terre). Il a également du bétail de la race française Salers qui convient bien à l’élevage «extensif»: douze vaches, douze veaux, cinq génisses.

Un homme proche de ses bêtes

«Ce n’est pas de gaieté de coeur que je mène mes animaux à l’abattoir chez un boucher local, mais cela fait aussi partie de notre beau métier», explique l’agriculteur. Soucieux de ses bovins, Philippe Haldimann préconise un élevage différent du naturabeef qui, bien appliqué, permet d’élever un veau qui sera prêt pour la consommation en dix mois et dix jours. Il faut par contre en moyenne quatorze mois pour que les veaux de race Salers soient prêts. Le Baulméran n’utilise ainsi pas de maïs qui accélère de manière substantielle la croissance, mais au contraire du foin, du regain de l’herbe de silo, et «en cadeau» un peu de pommes de terre dont les veaux raffolent. L’élevage ainsi pratiqué est respectueux de l’environnement. Et pour remplacer l’insémination artificielle, il loue durant deux mois un taureau de la même race. Tous ses animaux sont à la vente en parts bien définies (1/8, 1/15, etc.).

Pour les poulets en élevage intensif, il faut 55 jours avec un élevage en batterie. Ceux de Philippe nécessitent environ le double de jours. Ils sont élevés en liberté, dans un poulailler qu’il a construit à l’entrée du village, et se dépensent physiquement durant la journée. Pour éviter les attaques des prédateurs connus comme les renards et les fouines, l’agriculteur doit rester très vigilant et en apprend un peu plus tous les jours.

«Ce n’est pas de gaieté de coeur que je mène mes animaux à l’abattoir»,

Philippe Haldimann

Un self-service et de la cueillette

Philippe et Marie Haldimann travaillent avec un employé agricole à temps partiel ainsi qu’avec les parents de l’agriculteur, Walter et Verena. La répartition du travail se fait harmonieusement et chacun a un rôle différent à jouer en étant convaincu que la culture label bio permettra aux consommateurs de se régaler. Un self à la ferme du Chemin Neuf a récemment été ouvert, tout comme un essai de cueillette dans les champs sur une parcelle d’environ 6 000 m2 pas très éloignée du village. On trouve ainsi à la ferme environ vingt produits, dont quatre variétés de pommes de terre, des oeufs, des haricots, des courges, du jus de pommes, mais également des hamburgers, poulets ou schubligs. Le self est ouvert de 6 h. à 21 h. et tout comme la cueillette directe au champ, ils sont appréciés des clients et du propriétaire qui a pu rentrer dans ses frais pour cette première expérience.

Le self avec une vingtaine de produits bio

Pour cet entrepreneur dynamique et désireux de pouvoir proposer bientôt à ses clients l’ensemble de sa production en vente directe, l’avenir se présente plutôt bien. En plus de ce qui a déjà été cité, Philippe disposera dès l’année prochaine d’un petit domaine d’alpage communal où son bétail passera cinq mois à l’air pur. Il se désole toutefois lorsqu’il constate que dans la commune les vergers ont été oubliés par leurs propriétaires. Ainsi, il a reconstitué le sien qui compte maintenant 190 arbres fruitiers avec une majorité de pommiers, mais également des poiriers, noyers, cerisiers et mirabelliers certifiés 100% bio.

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