Balade : A la recherche du chamois de fer

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Balade : A la recherche du chamois de fer

Balade : A la recherche du chamois de fer

Il ne parade plus à l’entrée du village, mais on dit qu’il monterait la garde un peu plus haut. Pour repérer le chamois de fer, voici une petite promenade un peu cardio à faire autour de Vaulion.

Pendant des décennies, des milliers de conducteurs et encore plus de passagers ont levé la tête au niveau de la Petite Roche, juste avant Vaulion en venant depuis Nidau, pour vérifier que le chamois de fer était toujours là. Les gamins aux yeux chercheurs ne manquaient jamais de repérer cette œuvre d’art insolite offerte aux yeux de tous. La rumeur disait qu’un soldat de la Grande Guerre l’avait forgé puis placé là pour occuper son temps.

Ce n’était toutefois qu’une rumeur, puisque l’animal avait en réalité été réalisé par un Fahrni, alors forgeron de son état et de son village. Sur la photo noir et blanc, c’est Roland Guignard qui tient l’animal, vers 1930.

Mais sur la Petite Roche, le chamois de fer brille depuis longtemps par son absence. Je vous propose donc de me suivre, par le texte d’abord, puis en suivant vous-même cette promenade si le coeur vous en dit, pour partir à sa recherche.

Juste après les premières maisons de Vaulion, au lieu-dit le Moulin, en face de la station d’épuration, on peut se parquer à droite, sur ce qui devait être un virage de l’ancienne route. De là, on prend par un sentier montant à gauche d’une grosse benne pour se rendre au sommet de la butte, vers les rochers où le chamois se dressait auparavant. Mais sur place on ne trouve,  dominant la route, que le support de la sculpture, un tube en fer scellé dans du béton. Poursuivons donc en direction des Grandes Roches, où, a-t-on entendu dire, le chamois se trouverait désormais. Derrière la colline, du côté nord, un clédar métallique ouvre sur un chemin qui part à gauche vers la forêt. Puis après 200 ou 300 mètres, un sentier balisé d’un point rouge part à droite. Devant la déclivité, on a un peu envie de renoncer: pour monter, ça monte…

Les premières roches apparaissent, le sentier monte toujours, et toujours pas de chamois. Voilà maintenant des escaliers! C’est sans doute qu’on doit toucher au but? Et non, ça, monte encore – et ça ne vaut plus la peine de redescendre, la descente serait pire à affronter que la montée.

Le charme de la montée (Photo Serge Goy)

La pente cependant s’adoucit peu à peu et finalement, un chemin rappelle la civilisation. On prend à gauche, puis encore à gauche pour ne pas trop s’éloigner de Vaulion. Et là, merveille: du goudron! Encore à gauche, et on découvre avec émotion le Plâne, puis Vaulion en contrebas. Toujours pas de chamois en vue, mais quel plaisir de redescendre sur le village en suivant de confortables lacets asphaltés. Et ce n’est qu’alors qu’on peut vérifier que l’animal de fer se trouve bien aux Grandes Roches: on peut en effet le voir depuis le village, tout blanc, perché sur la falaise. Parvenez-vous à l’apercevoir? En tout cas, si vous suivez ce parcours, chaussez des bons souliers, munissez-vous de bâtons de marche et d’une bonne dose de courage. Mais la balade en vaut la peine, même si le chamois ne se laisse découvrir qu’en fin de parcours.

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