Ateliers et galeries d’art ouvrent grand leur porte

JOURNÉES DES ARTS VISUELS – Samedi et dimanche 27 et 28 août, visiteurs et badauds ont pu librement s’imprégner de l’incroyable richesse créative nichée dans ce bourg lors de la 2e édition des Journées des arts visuels.

Une offre si vaste

Un week-end suffit-il à s’immerger dans les univers des quelque 14 ateliers et galeries qui offraient leur travail de recherches artistiques au regard du public? Peut-être pas, fallait-il encore les dénicher tous, mais c’est assurément une occasion privilégiée de se plonger dans ce terreau artistique qu’est Romainmôtier.

Eva-Lotte joue avec ses impressions végétales sur tissu.

Ateliers, galeries, projections au centre du bourg

La Grange de la Dîme et la cour du Cloître à côté de l’Abbatiale sont un lieu rassembleur. Au rez de la Grange, le bel accrochage de l’exposition en cours permet de découvrir tant les créations de Yvonne Morell qui dépeint avec humour, gaieté et couleurs cet «extraordinaire vie ordinaire» que la texture et la matière des oeuvres de Catherine Indermühle tout en pigments naturels incitant à la caresse. Les catacombes de la Grange de la Dîme cachent l’atelier de Patrick Immer-Landeric très inspiré par la mythologie nordique et le sacré. Dans la cour du cloître, le regard est attiré par les inspirantes impressions végétales sur tissu de Eva-Lotte. Cette lumineuse Suédoise installée depuis de nombreuses années à Romainmôtier se définit comme une autodidacte passionnée par la recherche et les essais techniques, à la presse entre autres. A l’étage, son compagnon Sébastien Guenot, formé au dessin architectural, académique et à la mise en scène, nous livre son monde intérieur, imaginaire influencé par la forêt, les animaux et les états lisières entre visible et invisible. La Grange a été aussi le lieu de projections: «Romainmôtier rétrospectives» et «A la recherche d’Eros:traversée d’atelier avec Kohlene Hendrickson» de Yamilé et Mica Arsenijevic.

Anita Bernunzo peint chez elle, ici devant un des ses «Rubis du coeur».
Sebastien Guenot à la recherche des états lisières entre visible et invisible.

Sur la route de Vaulion et autour

Au 23 de la route de Vaulion, le flamboyant et le toucher des corps de femmes peints en technique mixte et à la cire par Kohlene Hendrickson enchantent ce lieu magique. A l’ancienne poste, la passionnante artiste plasticienne protéiforme Barbara Bonvin expose ses céramiques, moulages, livres d’artistes et ses toiles. A côté à l’atelier d’Anna Blum, des pierres des îles éoliennes côtoient ses poèmes picturaux vibratoires et ses toiles au spray. Plus bas, c’est chez elle, là où elle peint, qu’Anita Bernunzo accueille le visiteur avec un thé chai. Atmosphère bleue intime et cordiale. Ces lignes ne sont pas exhaustives, mais décidément Romainmôtier est un terreau fertile pour l’art et la créativité.

Kohlene Hendrickson aux côtés d’une esquisse pour ses 12 faces d’Eros. Sujet du documentaire à la grange de la Dîme. (Photos Catherine Fiaux)

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