Très, très vite, les batteuses ont mené leur bal annuel sur les orges dès le 20 juin, puis les colzas dès le 4 juillet et les blés dès le 6 juillet.
Les centres collecteurs ont vite été pris par la diversité, mais également par la quantité des céréales rentrantes. Les silotiers ont jonglé avec les annonces de récoltes et les trémies. Mais tout s’est bien déroulé, il faut dire que le soleil a grandement aidé les céréaliers, leur permettant de laisser les chars sur les champs, le temps de tout programmer.
Quelques moissonneuses ont dû s’arrêter, le temps d’un orage et que cela ressuie, mais en règle générale, ces moissons se sont déroulées dans le calme. En plaine, la presque totalité des céréales ont été fauchées et il ne reste plus guère que quelques colzas.
Selon le responsable des Centres collecteurs d’Orbe et Chavornay, Olivier Agassis, ce sera une bonne, voire une très bonne année du point de vue qualitatif.
Le poids à l’hectolitre se situe en moyenne entre 82 à 85 kg. Le taux de protéine est entre 13 et 15% et l’humidité est très correcte. Les résultats seront connus ultérieurement, mais on peut déjà dire que les blés Nara et Levis ont eu la cote auprès des cultivateurs.
Blé malade
Seule ombre au tableau, le blé qui sera déclassé, voire détruit, est celui qui a été atteint par une mycotoxine (champignon du blé) qui, grâce ou à cause des conditions météo a atteint la fleur et s’est développée sur le grain. Ce sont surtout les blés IP Suisse et les cultures extensives, sans labour après maïs, qui ont été touchés. Les cultivateurs de ces blés n’ont pas le droit de les traiter, même sur la maladie. Si vous avez de l’eczéma et que vous ne faites rien, il se propagera. C’est ce qui arrive aux cultures. Depuis quelques années, les milieux tentent de lutter contre cette fusariose, mais ne peuvent rien faire contre les tendances politico-agricoles. Ce champignon reste latent sur le terrain et ne pourra que se propager si rien n’est fait pour améliorer la situation.