réception – La semaine dernière, la Municipalité urbigène organisait un accueil des réfugiés ukrainiens à Orbe. Selon nos informations, ils sont au nombre de 23, dont une majorité de femmes et enfants.
Un accueil sympathique
Dans une salle des mariages bien remplie, des familles d’accueil accompagnant leurs hôtes, les autorités communales ont chaleureusement salué les invités du jour. Des paroles de bienvenue seront prononcées par la syndique Mary-Claude Chevalier, des informations sur la ville données par le secrétaire municipal Xavier Duquaine. Le nouveau chef du service de la cohésion sociale, Romain Cachemaille, ainsi que la préposée au contrôle des habitants, Isabelle Tauxe s’exprimeront également dans leur domaine professionnel. Des informations seront données, par exemple sur les cours de français de la CISEROC et le Café contact, ainsi que sur des affiliations aux diverses sociétés locales, qu’elles soient sportives ou culturelles. Par ailleurs les retours faits par les familles ukrainiennes permirent d’établir qu’à une exception près, tous les enfants sont déjà scolarisés.
On a pu sentir une réelle volonté d’empathie et d’accueil de la part des autorités communales, ainsi que le désir de faciliter au maximum les procédures administratives face à une population déjà suffisamment éprouvée par la guerre.
Des formalités, toujours des formalités
Toutefois, les instances cantonales, notamment l’EVAM (Etablissement vaudois d’accueil des migrants), ont délivré un message administratif très formaliste – par exemple sur les démarches d’obtention d’aide financière ou au logement – qui a quelque peu brouillé l’ambiance, inquiété les hôtes, contredit les indications communales et donné du fil à retordre à Tatiana, émérite traductrice. S’Il est vrai que cette vague d’accueil a été soudaine, qu’elle s’est le plus souvent réalisée directement auprès de familles, on ose espérer que le canton améliore rapidement le partenariat et la gestion des situations en bonne intelligence avec les communes.
A l’heure de l’apéritif, quelques échanges avec des familles d’accueil ont montré que les choses se passaient plutôt bien et que le plus souvent une relation familiale préexistait.
Les retours d’une famille d’accueil recevant actuellement trois personnes montrent que les Ukrainiennes et Ukrainiens apprécient les paysages helvétiques, qu’ils trouvent «magnifiques», apprécient également la tranquillité du pays et qu’ils sont très reconnaissants de notre hospitalité. A l’occasion de la Pâque orthodoxe (une semaine après nos fêtes) des pâtisseries typiques appelées Paskhca ont été confectionnées. Elles sont en forme de pyramide tronquée et à base de fromage blanc, beurre, œufs, fruits confits…
Volonté de répartition Par ailleurs, sur le plan fédéral, le SEM (Secrétariat d’Etat aux Migrations) annonce qu’après une période d’accueil où les réfugiés ukrainiens ont pu se rendre chez des parents ou des connaissances dans les divers cantons sans nécessairement tenir compte d’une clé de répartition, une harmonisation dans l’accueil allait s’installer se basant sur une répartition proportionnelle à la population des cantons. Il est effectivement à relever que certains cantons urbains (Zurich, Berne, Bâle) ont été particulièrement sollicités et accueillent deux fois plus de personnes que prévu (information provenant du journal Le Courrier du 22.04.2022).