A la découverte des métiers d’art

La 10e édition des Journées européennes des métiers d’art s’est déroulée le week-end dernier, permettant aux personnes intéressées de belles découvertes dans notre canton. Deux artisans chevronnés ont ouvert leur atelier à La Sarraz.

Le temps était plus propice aux randonnées qu’aux expositions, le week-end passé. Si tous les visiteurs n’ont pas honoré leur inscription aux ateliers proposés à l’occasion des 10e Journées européennes des métiers d’art, ils ont néanmoins été nombreux à consacrer du temps à l’une ou l’autre des 45 activités proposées. A découvrir des métiers – abatjouriste, sérigraphiste, ébéniste, tavillonneur, peintre, vanneur, etc – le plus souvent basés sur un savoir-faire traditionnel. Parmi toutes ces rencontres possibles, deux se sont déroulées à La Sarraz, à l’ancienne usine de textiles de La Filature.

Magie de l’arc

Chasse, guerre, littérature, cinéma, le tir à l’arc est au centre d’un fort imaginaire. Mais s’il est (pas si) facile de se fabriquer un arc avec un bout de bois et une ficelle, s’il est aisé aujourd’hui d’en acheter un fabriqué en grande série, la démarche pour créer un instrument sur mesure est tout autre. En un peu plus d’une heure, Olivier Grieb, facteur d’arc, l’a démontré. «Ici on est dans l’archerie traditionnelle, sans accessoires d’équilibre ou de visée, avec des lignes beaucoup plus épurées». Suivant le niveau de commandes, il faut compter entre trois mois et deux ans pour obtenir le produit fini. Long? Trois mois passent vite, s’agissant d’effectuer les mesures liées au client (allonge des bras, puissance de l’arc, design), choisir les essences de bois nécessaires tant du point de vue du rendement (solidité, élasticité) que du rendu (couleurs, veines), découper, poncer, affiner les courbes, coller et laisser sécher l’arc dans un lamellé-collé comprenant de la fibre de verre. Une étape fortement raccourcie grâce aux colles modernes, mais qui prenait de longs mois supplémentaires par le passé.

Bois de violette

«Je fais tout, de la récolte du bois en forêt au séchage, les cordes et les flèches, plus un peu le cuir – mais pas les carquois, qui prennent beaucoup de temps. Mon arc préféré est le type anglais, dit longbow (arc long, ou arc droit, très puissant)», poursuit Olivier Grieb, qui fabrique aussi l’hybride-bow, à la double courbure que n’a pas le longbow. «En Europe, on n’avait aucune connaissance de ça jusqu’au 20e siècle, alors qu’en Orient (Mongolie, Turquie, Hongrie, par exemple) on maîtrisait depuis longtemps cette contre-courbure qui donne une forte accélération à la flèche».

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