Le Cleantech: une niche, une philosophie

Depuis quelques décennies, la notion de start-up ou jeune pousse est en vogue. Le terme est quelque peu diffus. Il est associé à des entreprises innovantes en nouvelles technologies. Les domaines d’activités sont entre autres le TIC (technologies de l’information et de communication), le medtech, le biotech ou encore le cleantech. En sus des procédés qu’elles développent, les start-ups ont introduit un esprit entrepreneurial novateur. La mémoire collective se réfère à la Silicon Valley en Californie. Or, les mutations vont plus loin. Elles engendrent des visions d’une ère économique naissante. TecOrbe, pôle spécialisé en cleantech, en est un exemple. La durabilité est la pierre angulaire des projets de recherche, mais aussi du développement. Comment un tel point de vue s’articule?

Projets et développements

Le pôle urbigène table sur des projets à potentiel industriel dans la niche du cleantech. Fondé en 1971, GRT-group a planté la graine. Dès le début, les yeux ont été rivés sur la création et l’industrialisation de technologies ayant des impacts positifs sur l’environnement. La diminution des émissions du CO2 est la thématique qui apparaît en filigrane des deux projets actuels de la firme: la réduction des déchets plastiques et le stockage d’énergie. Le premier, le plus ancien, illustre concrètement la vision à long terme. Il consiste en une transformation de plastiques jusqu’ici non recyclable en carburant. C’est une solution pour le volume d’ordures qui ne peut pas être intégré dans le réseau de l’économie circulaire déjà en place. D’un point de vue technique, le procédé complexe s’appuie sur le fractionnement. Pour simplifier, Dr Nordahl Autissier, chef de projet, explique: «Le plastique est une longue chaîne de polymère. Le diesel et l’essence sont des chaînes plus courtes. Le procédé transforme le plastique grosso modo en 70% de diesel, 20% d’essence et 10% de gaz». En collaboration avec l’EPFL, la phase de recherche et développement a été accélérée en 2004. Puis l’entreprise a créé un pilote. Actuellement l’industrialisation est éminente. GRT va débuter la construction d’une première usine en Italie. Les spécificités du marché ont été déterminantes dans le choix géographique. «Sans solution mise en place pour le traitement des déchets plastiques, l’Italie est un contexte particulièrement favorable à cette nouvelle industrie» affirme Nordahl Autissier.

Stockage d’hydrogène

À l’aurore de la construction du site de production, la stratégie du long terme prend corps. «Notre mission n’est pas de se cantonner à la recherche et au développement. On conçoit des solutions ainsi que leurs concrétisations» explique le CEO, Prof. Eng., Luca Dal Fabbro. Le deuxième projet, une technologie de stockage de l’hydrogène sous forme d’acide formique, s’inscrit dans la même philosophie. En phase pilote, la commercialisation de la technologie est une perspective d’avenir.

Cette approche est «la marque de fabrique» de TecOrbe. Avec fierté, Dr Jean-Philippe Petitpierre, directeur de l’incubateur, rappelle que WAS-E fait son entrée sur le marché. «Le compacteur manuel à déchets, Olifan, est dès lors disponible sur internet.»

Les défis à surmonter

Lever des fonds auprès des investisseurs est un des soucis majeurs. Conduire un projet du début jusqu’à la commercialisation du produit ou du service s’avère un parcours du combattant, tant les montants des financements que le temps écoulé avant un retour sur investissement sont conséquents. À chaque étape clé, la présentation du projet doit être adaptée à l’audience. Qui plus est, les nouvelles technologies sortent souvent des sentiers battus. Pionniers, les entrepreneurs s’affrontent souvent à des zones grises, des législations non-adaptées. Dr Nordahl Autissier explique le cas de l’usine de transformation des déchets en carburant. «On fait le traitement de plastiques. On produit du carburant. Or on n’est ni à 100% un centre de tri, ni à 100% une raffinerie. Cette nouvelle catégorie pas encore définie par les législateurs, complexifie la tâche.»

La société et le cleantech

Des manifestations dédiées au changement climatique, ses conséquences et des solutions telles que les Conférences des Parties (COP) mettent le débat sur le devant de la scène. Elles poussent les gouvernements, industries et consommateurs à la réflexion. Certes lente, la prise de conscience à tout niveau a un effet accélérateur. Le développement de produits B2 B et B2 C sur le site urbigène démontrent que le Cleantech concerne bel et bien le quotidien de tous.

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